Depuis lundi, tous les habitants de la Corée du Sud doivent prendre part à des exercices de protection civile pour se préparer à une possible attaque de la Corée du Nord.
Ces tests font partie des entraînements militaires conjoints des Etats-Unis et de la Corée du Sud, qui ont lieu tous les ans.
Le Nord a menacé le Sud de représailles si la manœuvre, nommée « Ulchi Focus Lens », n'était pas annulée. Le 14 août, Pyongyang avait déjà tiré trois missiles en mer.

La Corée du Nord a effectué jeudi 14 août un tir de trois projectiles peu après l'arrivée du pape François à Séoul. « La Corée du Nord a tiré trois projectiles de courte portée dans la mer de l'Est [mer du Japon] », selon le ministère de la défense sud-coréen.
Les roquettes ont été tirées à partir de lanceurs multiples situés dans la ville portuaire nord-coréenne de Wonsan. Les projectiles ont parcouru une distance de 220 kilomètres avant d'atterrir dans l'eau à l'est de la péninsule coréenne. La dernière roquette a été tirée trente-cinq minutes avant l'heure prévue de l'arrivée du pape sur une base aérienne à Séoul, où le souverain pontife a entamé une visite de cinq jours en Corée du Sud.


Ces tirs ont également lieu alors que des manœuvres militaires conjointes entre les Etats-Unis et la Corée du Sud doivent commencer lundi 18 août. Bien que Séoul et Washington disent que ces exercices sont de nature défensive, Pyongyang émet régulièrement des protestations. Le pouvoir nord-coréen considère qu'il s'agit d'une répétition en vue d'une guerre.

« Compte tenu du fait que les Etats-Unis et les forces fantoches de Corée du Sud continuent à organiser des exercices de guerre nucléaire contre nous en particulier, nous prendrons des contre-mesures d'autodéfense avec lancements de missiles, essais nucléaires et tous les autres programmes », indiquait vendredi dernier un communiqué relayé par la presse d'Etat nord-coréenne.

Les précédents tirs nord-coréens de roquettes de courte portée remontent à fin juillet, alors que Pyongyang fait l'objet de lourdes sanctions de la part des Nations unies et des Etats-Unis à propos de ses programmes de missiles nucléaires et balistiques. L'interdiction ne vise pas, cependant, les tirs de courte portée.